Le sport, trop vite, trop haut, trop fort ?

Jean-Michel Besnier (Personne interviewée)

R. Laffont, Institut national du sport, de l'expertise et de la performance | octobre 2021

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Ce que dit l'éditeur

Le sport, trop vite, trop haut, trop fort ?

« Avant d'acclamer bientôt sur les stades les prouesses d'exosquelettes, ne conviendrait-il pas de nous réconcilier avec notre imperfection et notre finitude ? Contrairement aux machines, nous sommes des êtres sensibles et fragiles. Et si c'était là précisément notre privilège ? Vouloir rendre parfait l'imparfait ne nous conduit-il pas insidieusement à vouloir nous débarrasser du corps - ce corps qui nous résiste ? Entre Prométhée et Terminator, jusqu'où ira le sport ? »

Jean-Michel Besnier interroge nos désirs de performances et de records, en rencontrant notamment le courant de pensée du post-humanisme. Trop vite, trop haut, trop fort ? La question est sans doute aujourd'hui moins incongrue qu'il n'y paraît. N'avons-nous d'autre obsession que celle de courir, un jour, le 100 mètres en trois secondes ?

Résumé

Une réflexion philosophique sur les désirs de performances et de records dans le milieu du sport. Convoquant le courant de pensée du posthumanisme, J.-M. Besnier rappelle que l'humain n'est pas une machine mais un être sensible et fragile. Il conçoit ce statut comme un privilège et pense que le temps est venu de se réconcilier avec notre imperfection et notre finitude. ©Electre 2024