Le don : amitié et paternité

Paul Gilbert , Silvano Petrosino

Lessius | décembre 2003

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Ce que dit l'éditeur

Oser parler du « don », c'est prendre à rebours la logique économique et les dérives sociales qu'elle génère ; c'est faire droit à une attente inamissible des personnes et des sociétés.
« Faire un don » perturbe de l'intérieur les mouvements économiques et leurs lois d'échange. Marcel Mauss a estimé que l'échange de dons unifiait les sociétés, mais un don sans retour, et donc sans contre-don, peut ouvrir celles-ci à des dimensions d'essentielle humanité, irréductibles aux lois des marchés.
Jacques Derrida et Jean-Luc Marion accompagnent la réflexion que voici. Paul Gilbert et Silvano Petrosino y rappellent que nos vies n'appartiennent pas au seul domaine de l'échange égalitaire et que la gratuité y est essentielle. L'amitié et la paternité en témoignent.

Résumé

Montre que le thème du don correspond à une attente actuelle, dans une société où les ambiguïtés de la vie économique et de son rythme ont été mises en évidence par les tensions sociales. L'échange de dons unifie la société, mais un don sans contre-don pourrait l'ouvrir à des dimensions plus humaines. La gratuité est essentielle, car elle donne un sens à l'amitié et à la paternité. ©Electre 2024