Sauvageons des villes, sauvageons aux champs : Les prises en charge des enfants délinquants et abandonnés dans la Loire (1850-1950) - Bruno Carlier

Sauvageons des villes, sauvageons aux champs : Les prises en charge des enfants délinquants et abandonnés dans la Loire (1850-1950)

Bruno Carlier

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Ce que dit l'éditeur

De la réglementation du travail des enfants aux lois scolaires en passant par la répression des violences (y compris morales) à leur égard, le XIXe est une période où le souci de l'enfance se développe. Parce qu'elle inquiète, l'enfance difficile, délinquante, marginale enfin, est l'objet d'un souci particulier. Le département de la Loire est un lieu d'étude privilégié : les villes, et singulièrement Saint-Étienne, voient le grouillement d'une population juvénile incontrôlable et potentiellement dangereuse, quand les campagnes offrent à proximité des vies de régénération.

La Justice, l'Assistance publique contribuent à l'encadrement de la jeunesse. Mais l'administration a largement recours au secteur privé pour assurer ses placements, et peut faire appel à des bénévoles pour en assurer le suivi. Mieux même, les lois qui jalonnent le siècle ne peuvent guère trouver d'application sans l'appui de bonnes volontés locales.

Au XIXe siècle, les institutions étudiées relèvent d'un modèle traditionnel : recours à l'enfermement et au travail de la terre, inspiration religieuse... Mais le placement familial, dominant à l'Assistance publique, n'est pas absent, et les principes éducatifs appliqués à la colonie de Saint-Genest-Lerpt, proches de ceux du contemporain don Bosco, montrent une certaine intelligence de l'enfance.

Après la Première Guerre mondiale, l'intervention se spécialise ; le professionnel, et surtout le médecin, sont mis en avant. Le secteur de la protection de l'enfance entreprend de se réorganiser dans les années 1930 et pérennise un secteur privé déjà dominant, afin de rationaliser ses moyens d'action. D'où un mélange fait à la fois de bénévolat et d'action publique, de professionnalisme et de maintien de certaines structures presque informelles, qui ne prend véritablement fin que dans les années 1950.

La durée permet également de voir l'émergence de notions aujourd'hui centrales comme celle de l'intérêt de l'enfant. Esquissée précocement ici ou là, elle est plus tôt mise en oeuvre que formulée, et cette mise en oeuvre dépend beaucoup, là encore, des initiatives individuelles.

Résumé

Etudie les enfants abandonnés assimilés à des délinquants qui furent placés dans des structures publiques ou confiés à des associations privées, chargées de leur donner une éducation morale et professionnelle. Sur un siècle, dans un département où la question sociale est vive et où existent aussi des traditions de solidarité, se constituent des figures de protection judiciaire de la jeunesse. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Bruno Carlier (Auteur)
Date de parution
4 janvier 2007
Collection(s)
Bibliothèque du CERHI
Rayon
Criminologie
Contributeur(s)
Yves-Claude Lequin (Préfacier), Didier Nourrisson (Préfacier), Université Lyon 2 (Editeur scientifique (ou intellectuel)), Institut universitaire de France (Editeur scientifique (ou intellectuel)), LARHRA-UMR 5190 (Editeur scientifique (ou intellectuel))
EAN
9782862724225
Nombre de pages
460 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 2.8 cm
Poids
827 g

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