Mon voyage au Soudan tchadien

Ce que dit l'éditeur

Mon voyage au soudan Tchadien

Paru en 1929, personne n'a percé à ce jour l'identité de son auteur. Il se présente comme un commerçant en peaux et cuirs dans le bassin du lac Tchad, se proclame libéral et humaniste, principalement comme le découvreur d'un Tchad qui n'aurait connu ni André Gide, ni Denise Moran, ni même les pionniers que sont Barth et Nachtigal. Il fait pourtant des affaires comme un colon avisé, contracte deux mariages en deux ans et deux temps. Il rêve d'offrir à la France un empire digne de sa grandeur. Sa lecture est plus urgente que jamais car il y démêle les ressorts des troubles actuels au Sahel : des croisières djihâdistes du Moyen Age, en passant par les Tripolitains au XIX^e siècle, les Senoussistes au XX^e siècle et, là, sous nos yeux, les Forces armées tchadiennes au Mali (FATIM).

« Le pilier de notre ancienne armée noire était le Bambara fétichiste ; on l'a dégoûté en le mettant démocratiquement sur le même pied que les tirailleurs d'autres races, estimées inférieures par lui ; le Sara doit remplacer le Bambara. [...] Pour nous défendre, conclut-il, il nous faudra toujours des soldats ; le Tchad est une terre à soldats ; qu'on le fasse commander par des soldats, qui sauront entretenir l'esprit guerrier ; ils ont prouvé d'ailleurs posséder l'énergie et la compétence nécessaires pour activer les réformes sociales ou économiques. »
Abou-Digu'en