Gilles Baudry
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Gilles Baudry dit volontiers : poète et moine, je suis deux fois marginal. Ce bénédictin breton s'est fait connaître par une oeuvre poétique dense, nourrie de ses lectures, de peinture, de musique et aussi de spiritualité, récompensée par de nombreux prix dont le prix Antonin Artaud.

Gilles Baudry, né à l'embouchure de la Loire en 1948, grandit à la campagne avant d'entrer au séminaire. Il doit partir dans la vieille ville universitaire allemande de Tübingen, patrie du poète Hölderlin, accomplir son service militaire. De retour en France, il trouve un travail en usine et fréquente beaucoup la communauté de Taizé avant de s'installer deux ans au Togo où il est enseignant. C'est seulement après cette expérience qu'il entre au monastère bénédictin de Landévennec dans la presqu'ile de Crozon. Il prononce ses voeux définitifs en 1991. Il a commencé à publier bien avant cette date. Dès l'adolescence, la lecture des poètes actuels, Cadou, Supervielle ou Jaccottet, de la poésie allemande, Rilke ou Hölderlin et des grands romanciers, Mauriac, Bernanos, Dostoievski, l'a poussé à écrire : Avant d'être un poète, je suis un lecteur. Si j'écris, c'est parce que j'ai lu, dit-il. Son premier recueil, La trame de la vie est paru en 1972. Il peut connaître des périodes d'infertilité puis une musique, un tableau ou la neige l'inspirent. Il a ainsi collaboré avec plusieurs peintres, Brocéliande avec Pierre Denic ou Un jour déjà lointain avec Yves Piquet. Il a neigé tant de silence a remporté le prix Antonin Artaud. Le père Baudry a également reçu le prix de l'Académie de Bretagne.