Georges-Olivier Chateaureynaud
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Georges-Olivier Chateaureynaud, dont l'enfance a été marquée par la précarité, a dû attendre le prix Renaudot pour pouvoir enfin vivre de sa plume. Mais les divers métiers qu'il a dû embrasser ont enrichi son oeuvre, souvent marquée du sceau du fantastique.

Georges-Olivier Chateaureynaud a connu une jeunesse un peu triste, dans le contexte de la pénurie de logement de l'après-guerre et d'une situation familiale difficile, éclairée par des séjours en Bretagne chez ses grands-parents. Il a transposé ces épisodes dans plusieurs de ses romans et a raconté ces années dans son seul livre autobiographique, La vie nous regarde passer. Il fait cependant des études classiques, latin et grec au lycée, puis d'anglais à l'université. Dès ces années, il pense à l'écriture mais doit exercer différents métiers, caissier, ouvrier dans l'automobile, brocanteur, un travail qui lui inspirera plusieurs savoureux portraits dans romans ou nouvelles, bibliothécaire. Il découvre avec enthousiasme la littérature fantastique, une influence majeure, tente de créer plusieurs revues littéraires, publie plusieurs recueils de nouvelles un roman, Les messagers, qui obtient le prix des Nouvelles Littéraires mais il faut attendre le Renaudot pour La consécration des songes, en 1982, pour qu'il puisse enfin vivre de sa plume. Il appartient à la mouvance littéraire de la Nouvelle Fiction qui derrière Frédérick Tristan) pense que la fiction permet de révéler et d'éclairer le réel. Son oeuvre de novelliste, que certains n'hésitent pas à comparer à celle de Kafka ou de Cortazar, a contribué à renouveler le genre.