Julien Gracq
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Julien Gracq a laissé une oeuvre exigeante et relativement peu abondante, riche d'essais plus que de romans et pourtant il est considéré comme un des écrivains majeurs du XXè siècle.

Julien Gracq, pseudonyme de Louis Poirier, est né en Anjou en 1910. Dès l'enfance, il lit avidement : Jules Verne, qui lui fera choisir la géographie, et les classiques de l'enfance, puis, au lycée de Nantes , Le Rouge et le Noir le marque profondément, lui inspire le prénom de son pseudonyme et son esprit de révolte face à l'ordre établi. Après une khâgne au lycée Henri IV, il est reçu à l'Ecole normale supérieure où il choisit la géographie. Agrégé en 1934, il commence une carrière d'enseignant, à Nantes puis à Quimper. Son premier roman, Le château d'Argol est refusé par Gallimard mais accepté par José Corti chez qui sera publiée toute son oeuvre. Malgré l' enthousiasme d'André Breton, Gracq refuse d'adhérer au surréalisme. Mobilisé en 1940, il est capturé à Dunkerque et détenu dans un Stalag de Silésie d'où il est libéré en 1941 pour raison de santé. Il met son expérience de la drôle de guerre dans le roman qui le fait connaître du grand public, Le rivage des Syrtes et pour lequel il refuse le prix Goncourt en 1951. Gracq, nommé à Paris au lycée Claude Bernard, y restera jusqu'à sa retraite en 1970. Après Un balcon en forêt il n'écrit plus de romans mais des essais, comme les recueils critiques Lettrines 1 et 2 ou En lisant en écrivant. L'heure de la reconnaissance est venue, Gracq est invité dans les grandes universités américaines. Ses derniers livres, portraits de villes ou paysage, renouent avec sa passion pour la géographie. Il meurt à Angers en 2007.