Jean-Marie Laclavetine
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Jean-Marie Laclavetine, bordelais d'origine installé en Touraine, n'a accepté une place au comité de lecture de Gallimard qu'à condition de pouvoir travailler dans le calme de sa province. Traducteur et romancier, il y poursuit une oeuvre exigeante.

Jean-Marie Laclavetine est un provincial bien ancré dans ses terroirs, Bordeaux où il est né en 1954 et a grandi, de la Réole au quartier des Chartrons, un symbole car Le rouge et le blanc, titre d'un recueil de nouvelles reliées entre elles par le vin, tiennent une grande place dans son oeuvre et la Touraine où il s'est installé ensuite. Il a été nourri de l'oeuvre de François Mauriac que ses parents vénéraient, avant de découvrir les écrivains qui comptent pour lui : Rabelais, Becket, Kafka. Installé à Tours dans une maison ancienne en bord de Loire, c'est là qu'il travaille de préférence à Paris. Il a commencé par traduire des auteurs italiens, Savinio, Sciascia, Moravia ou Brancati et a publié son premier roman, Les emmurés, en 1981, des débuts récompensés par le prix Fénéon. Son éditeur depuis ce premier titre, Gallimard, l'invite en 1989 au comité de lecture. Il accepte à condition de ne pas travailler à Paris . C'est dans le calme de la Touraine qu'il lit tous les manuscrits qu'il reçoit, a-t-il soin de préciser, et découvre par exemple Muriel Barbery ou Tristan Garcia. Il a raconté ce métier de lecteur professionnel dans Première ligne, Goncourt des lycéens en 1999. Outre des romans, son oeuvre comprend plusieurs hommages à son terroir d'adoption, La Loire, 1000 kilomètres de bonheur ou Au pays des fainéants sublimes, reprise d'un mot d'un autre tourangeau, Balzac et un splendide itinéraire de voyage en Croatie, La martre et le léopard.