James Ellroy
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James Ellroy a failli sombrer à l'adolescence : après le meurtre jamais élucidé de sa mère, il plonge dans l'alcool, la drogue et la délinquance. La littérature lui a permis d'échapper à l'enfer. Ses romans policiers particulièrement noirs et à l'écriture incisive sont souvent situés à Los Angeles, sa ville natale.

James Ellroy connaît une enfance et une adolescence tragiques. Sa mère est assassinée alors qu'il n'a que 10 ans. Son père ne s'occupe guère de lui. Ellroy quitte l'école, dévore des romans policiers et sombre dans la délinquance. Renvoyé du collège, il s'engage dans l'armée mais se fait réformer et entame une descente aux enfers : à la délinquance s'ajoutent l'alcool et la drogue. Une pneumonie l'amène à une prise de conscience. Il se sèvre de ses dépendances, trouve un travail de caddie dans un club de golf, inspiration de son premier livre, Brown's requiem en 1981. L'année suivante paraît Clandestin puis la série des Lloyd Hopkins, sergent de la police de Los Angeles. Les écoles de polices utilisent Un tueur sur la route comme modèle de psychologie d'un tueur en série. Le grand succès vient avec Le Dahlia noir, premier volume d'une tétralogie dans lequel Ellroy essaie d'exorciser le meurtre de sa mère. Il se lancera lui-même, avec l'aide d'un policier, dans une contre-enquête qu'il racontera dans Ma part d'ombre. Ellroy qui affiche des opinions conservatrices, voire réactionnaires, vit en reclus pour préserver l'atmosphère de ses livres, tous situés entre 1940 et 1970. Outre les intrigues bien agencées, son succès s'explique par sa langue sèche et directe et sa parfaite connaissance de l'argot de la police et des truands.