Jack London
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Jack London longtemps classé à tort parmi les auteurs jeunesse pour quelques histoires d'animaux, est à la fois un exemple de l'esprit pionnier qui a présidé à la conquête de l'ouest et de réussite à l'américaine. Dans son oeuvre teintée d'utopie socialiste, la nature sauvage symbolise la pureté face à une société injuste.

Jack London a connu en raison de la pauvreté de sa famille une éducation chaotique et, peut-on presque dire, autodidacte. Obligé de travailler à la conserverie de saumon dès l'âge de 12 ans, il s'instruit guidé dans les rayons de la bibliothèque de sa ville par la directrice. Il devient ensuite pilleur d'huitres et chasseur de phoques. A son retour, la Californie est en pleine crise économique. Il rejoint la gigantesque marche des chômeurs sur Washington de 1894 et épouse les idées socialistes. Il mène ensuite une existence vagabonde, ce qui lui vaut quelques semaines de prison. De retour en Californie, il s'inscrit à l'université, fait en quatre mois le cursus de 2 ans mais doit abandonner car il ne peut payer la scolarité. Il part alors dans le Grand Nord où a lieu une ruée vers l'or. Il n'y fait pas fortune mais trouve son inspiration d'écrivain et ses premières nouvelles sont publiées à son retour, suivies par les succès du Fils du loup et de L'appel de la forêt en 1903, dans lesquels il peint une vie d'aventure dans une nature vierge et sauvage qui contraste avec la vie sociale injuste et corrompue. Les livres s'enchainent alors, Croc Blanc, Martin Eden, sans doute son chef d'oeuvre, Michael chien de cirque, Croisière sur le Snark, qui font de lui un homme fortuné, incarnation du rêve américain. Il est cependant fidèle à ses idées socialistes et tente une carrière politique locale. Mais les excès de sa vie d'errance passée, alcool, drogues, le rattrapent et il meurt d'une overdose médicamenteuse en 1914, à peine âgé de 40 ans.