Albert Decourtray

Albert Decourtray est né à Lille en 1923 et c'est au séminaire de sa ville natale qu'il entre en 1941. Il étudie également à l'université catholique de Lille, à l'université grégorienne de Rome, où il est chapelain de Saint-Louis-des-Français et soutient une thèse sur le philosophe Malebranche, et à l'institut biblique de Jérusalem. Ordonné prêtre, il commence son ministère dans le Nord puis est nommé évêque de Dijon en 1974. En 1981, il devient archevêque de Lyon, primat des Gaules. Il est également, de 1983 à 1988, prélat de la Mission de France et préside la conférence des évêques français de 1990 à 1993. Son action la plus marquante a été le dialogue qu'il a entamé et développé avec la communauté juive. Il décide l'ouverture aux historiens des archives du diocèse pendant la seconde guerre mondiale, afin de faire la lumière sur la protection dont aurait pu bénéficier Touvier. Il se rend à Auschwitz avec Mgr Lustiger et contribue à dénouer l'affaire du Carmel installé dans le camp d'extermination. Il est l'un des initiateurs de la politique de repentance vis-à-vis du peuple juif développée ensuite par le pape Jean-Paul II. Créé cardinal en 1985, il est élu à l'Académie Française en 1993, et reçu en mars 94 au fauteuil du professeur Jean Hamburger. Mais il est victime quelques mois plus tard d'un accident vasculaire cérébral et meurt en septembre de la même année. Jean-Marie Lustiger sera élu l'année suivante à son fauteuil.