Joseph Gélineau

Joseph Gélineau a choisi de concilier sa vocation religieuse et son talent pour la musique. Né en Anjou, où son père est vigneron, en 1920, exempté d'obligations militaires en raison d'atteintes tuberculeuses, il entre au noviciat jésuite de Lyon en 1941 et fait suivre ses études théologiques d'un solide cursus musical à l'Ecole César-Franck, émanation de la Schola Cantorum, écriture, harmonie, contrepoint, composition, et orgue. Il est ordonné en 1951. Il a très tôt manifesté un intérêt pour le chant grégorien dont atteste le sujet de sa thèse, la psalmodie de l'église de Syrie des IVè et Vè siècles. Ses premières oeuvres enregistrées, des psaumes chantés en français, remportent le grand prix de l'Académie Charles Cros en 1953. La place qu'il a conquise dès ces années-là dans le paysage de la musique liturgique lui vaut d'être appelé comme conseiller liturgique au concile Vatican II. Il compose de nombreux cantiques pour les paroisses catholiques mais c'est vers lui que se tournent les frères protestants de Taizé en quête d'un répertoire. Son livre Chant et musique dans le culte chrétien, paru en 1962, a exercé sur une grande influence sur la génération suivante, celle des Courrèges, des Mannick et des Akepsimas. Joseph Gélineau est mort en 2008.