Romano Guardini, italien de formation allemande, initiateur du mouvement liturgique, est l'un des théologiens qui auront marqué le XXè siècle. L'un de ses élèves, qui se réfère souvent encore aujourd'hui à lui, est devenu pape sous le nom de Benoît XVI.
Romano Guardini est italien par sa naissance à Vérone en 1885, mais allemand de formation car ses parents s'installent à Mayence dès l'année suivante. Il entreprend des études de chimie à l'université de Tübingen et d'économie à celle de Munich mais choisit finalement la théologie et est ordonné prêtre en 1910. Il reprend ses études à Fribourg et à Tübingen et passe son doctorat sur Saint Bonaventure en 1915, puis en 1922 son habilitation à enseigner la théologie dogmatique. L'année suivante il devient professeur de philosophie de la religion à l'université de Berlin. Il y enseignera jusqu'à la fin de la guerre et retournera ensuite en Allemagne du Sud, à Tübingen puis à Munich où il enseignera encore 20 ans, jusqu'à sa mort en 1968. Son principal apport théologique est sa réflexion sur le rôle essentiel de la liturgie à laquelle il consacre son premier livre dès 1918. Ses idées mûrissent dans le cadre du mouvement de jeunesse Quickborn qui se réunit au château de Rothenfels . Pour Guardini, sans assemblée, pas de liturgie. Il a transmis cette idée à l'un de ses étudiants à Munich, Josef Ratzinger, futur Benoit XVI qui se réfère souvent à lui.