Marguerite Harl

Marguerite Harl est originaire du sud-est de la France. Après des études secondaires en section latin-grec au lycée d'Albi, elle s'inscrit en hypokhâgne à Toulouse et en faculté où elle prépare son agrégation de lettres classiques, qu'elle réussit en 1941. Elle est alors nommée au lycée de Cahors et y reste jusqu'à sa mutation à Paris en 1949. Elle prépare alors une thèse sur Origène sous la direction d'Henri-Irénée Marrou. Passionnée par la langue grecque, elle estime, à la différence de la plupart des chercheurs, que celle-ci n'a pas atteint un point de perfection inégalable au siècle de Périclès mais a continué à vivre et à s'enrichir, y compris hors de la Grèce. Elle devient professeur de grec ost classique à la Sorbonne en 1959 et y développe des études de patristique qui vont la conduire, en 1986, à créer la collection La Bible d'Alexandrie aux éditions dominicaines du Cerf, qui propose la traduction complète en volumes séparés de la Septante, la Bible d'Alexandrie, traduite en grec au 4è siècle à la demande de Ptolémée II. Selon elle, pour comprendre les auteurs grecs de cette période, il faut en effet remonter à la Bible en grec et l'étudier de façon linguistique et philologique plutôt que théologique. Elle en donne les clefs dans des ouvrages tels que La langue de Japhet, ainsi Noé appelait-il le grec selon la tradition, Le déchiffrement du sens, La Bible en Sorbonne ou la revanche d'Erasme ou L'Europe et les Pères.