Victor Segalen

Victor Segalen, breton, s'oriente tout naturellement vers des études de médecine à l'Ecole du service de santé de la marine, non par goût de la mer mais par envie de visiter des contrées lointaines et de voir des paysages nouveaux . Il est affecté en Polynésie française où le peintre Gauguin vient de mourir et sauve plusieurs de ses croquis qui allaient être détruits. Son premier roman, Les immémoriaux parait à son retour en métropole en 1907. L'année suivante, il découvre la Chine où il est envoyé pour soigner les malades d'une épidémie de peste. De retour en France, il apprend le chinois, passe le diplôme d'interprète et y retourne avec sa famille en 1910. Chargé d'une mission archéologique, il découvre les monuments funéraires de la dynastie de Han. Son livre La grande statuaire chinoise sera publié de façon posthume. Il fait la connaissance du sinologue Charles Michel, qui l'influence beaucoup et sera le modèle de Simon Leys. Rappelé en France par la guerre, il insiste pour être envoyé au front, mais son état de santé le fait ramener à l'arrière. Il repart en Chine recruter des travailleurs pour remplacer les mobilisés dans les usines, obtient un congé pour étudier la statuaire de Nankin. Son travail permet de combler plusieurs siècles de lacune dans l'histoire de l'art chinois. A son retour, en mauvaise santé, il est retrouvé mort dans la forêt. Son oeuvre, largement publiée après son décès, mêle de façon intime poésie et ethnographie. Elle inspirera son pseudonyme au sinologue Simon Leys.