André Tubeuf, normalien et agrégé, a longtemps enseigné la philosophie avant de pouvoir s'adonner professionnellement à sa passion pour la musique, d'abord au ministère de la culture, puis comme musicographe et critique de disques et de concerts.
André Tubeuf a eu deux vies professionnelles. Après une enfance en Turquie où il est né en 1930 et au Liban, il arrive en France à la Libération et entre en khâgne au lycée
Louis-le-Grand où ses condisciples s'appellent
Dominique Fernandez,
Jacques Derrida et
Jean Pierre Angrémy, son cousin comme lui passionné de musique, plus connu sous le nom de
Pierre-Jean Remy.Il réussit le concours d'entrée à l'
Ecole normale supérieure en 1950, choisit la philosophie et agrégation en poche, devient professeur au lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg, dans le secondaire puis en hypokhâgne. En 1972, il devient conseiller pour la musique au cabinet des ministres de la culture
Jacques Duhamel puis
Michel Guy. En 1975, il devient critique dans diverses revues musicales et à l'hebdomadaire
Le Point. Amoureux de toutes les musiques, mais tout particulièrement de l'opéra, il est peu étonnant que son premier livre, paru en 1979, s'appelle
La voix retrouvée. Il a également consacré des études aux plus grands chanteurs de notre époque, d'
Elisabeth Schwarzkopf à
Cecilia Bartoli. Mais il ne se limite pas au chant et son
Beethoven reçoit en 2009 le
prix de l'essai de l'
Académie Française. Son ouvrage le plus récent appartient à la collection créée par
Jean-Claude Simoën :
Dictionnaire amoureux de la musique, un titre qui résume sa démarche qui allie connaissance encyclopédique et sensibilité artistique.