Junichiro Tanizaki

Junichuro Tanizaki est né dans une famille de la bourgeoisie japonaise mais la faillite de son père le contraint à arrêter ses études universitaires. A cette époque, il a déjà publié dans une revue une nouvelle qui a fait scandale pour son audace, Le tatouage malgré des qualités d'écriture reconnues par la critique. Les nouvelles suivantes, érotiques et sulfureuses, sont publiées sous le titre Le diable en 1913 et s'attirent les foudres de la censure car elles tranchent avec le ton moralisateur de l'époque et abordent sans tabou les comportements amoureux. Cela renforce sa célébrité ! Au début des années 20, après l'inattendu Souvenir de ma mère, il abandonne provisoirement le roman pour la traduction, le théâtre et le cinéma. Mais il récidive en 1924 avec L'amour d'un idiot qui fait scandale. Il quitte peu à près Tokyo à la suite d'un violent tremblement de terre et s'installe à Kyoto où il découvre la tradition ancienne de la littérature japonaise. Cela va infléchir son oeuvre. Il s'attelle à la transposition en japonais contemporain du Dit du Genji médiéval, travail de longue haleine publié en 1951 seulement, qui offre au public cette oeuvre fondamentale. Il publie encore plusieurs romans, Journal d'un vieux fou, La clef : la confession impudique et meurt en 1965. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des grands écrivains de son époque, un classique de la littérature japonaise.