Karine Tuil a toujours voulu écrire, son amour de la littérature éveillé dès l'enfance par une mère lectrice boulimique. Son neuvième roman, L'invention de nos vies, fondé sur l'imposture, un des thèmes récurrents de son oeuvre, s'affirme comme la sensation de la rentrée littéraire 2013.
Karine Tuil attribue son désir d'écrire, qui la tenaille depuis l'enfance, à deux facteurs : son goût de la solitude qui a renforcé un amour de la lecture suscité par sa mère. Celle-ci partageait ses découvertes avec elle et la littérature lui est vite apparue comme un espace de liberté illimitée. Parmi les livres qui l'ont bouleversée, elle cite
Anna Karénine,
Le bruit et la fureur,
Vie et destin de
Vassili Grossman, l'oeuvre de
Gombrowicz, de
Becket et surtout de
Philip Roth. Ses parents s'inquiètent cependant de sa vocation et pour les rassurer, elle étudie le droit à Assas et prépare un DEA en droit de la communication puis commence une thèse qu'elle n'achève pas car entre temps son troisième roman,
Pour le pire, qu'elle a écrit pour un concours organisé par la
Fondation Simone et Cino Del Duca est remarqué par
Jean-Marie Rouart et publié. Le succès vient avec le suivant,
Interdit, placé sur plusieurs listes de prix, dont celle du
Goncourt. Le roman suivant,
Du sexe féminin, achève ce qu'elle appelle sa
trilogie juive. Elle rejoint
Grasset pour
Tout sur mon frère, satire de l'
autofiction. Dans les neuf romans qu'elle a publiés à ce jour se croisent des thèmes récurrents, l'identité, la judéité, la filiation, la transmission, l'imposture. Ce dernier thème est au coeur de
L'invention de nos vies, la sensation de la rentrée 2013.