Singleton. Rendez-vous au Pélican vert

Ce que dit l'éditeur

En chancelant, Singleton s'appuya au mur pour souffler un peu. Il vit alors que deux hommes se tenaient debout dans l'encadrement de la porte. Singleton les reconnut tout de suite pour deux de ceux qui, quelques jours plus tôt, l'avaient emmené pour le mener chez Noël Grazziani. Le plus grand tenait un pistolet Mauser à la main.

- Tourne-toi la face au mur, dit-il.

Singleton obéit, car il savait le combat trop inégal après la bataille qu'il venait de livrer à Morelli. Tout de suite, il reçut un coup dans les reins et un autre dans la nuque. Il glissa le long du mur, essaya de se raccrocher, tourna sur lui-même, tenta de saisir l'une des chevilles de l'homme qui venait de le frapper, mais un genou le cueillit en plein visage et il retomba en arrière.

Quand Singleton revint à lui, il se trouvait toujours dans le même studio, mais on l'avait assis, les poignets liés, sur une chaise. Allongé sur le divan, von Low fumait son opium avec un visage absent. Morelli se tenait debout dans un coin et passait un doigt fébrile sur sa mâchoire massacrée. Les deux hommes de main de Grazziani avaient disparu. Singleton secoua la tête pour balayer sa torpeur.

- On dirait qu'il revient à lui, remarqua Morelli. Il s'approcha de l'Anglais et le gifla à toute volée.

- Tu ne serais pas si courageux si j'avais les mains libres, Morelli, dit Singleton.

La voix de von Low se fit entendre.

- Vous n'aurez plus jamais les mains libres, Herr Singleton.

New York, 1942, Robert Barney Singleton, agent secret britannique, Hart Fleming et Levison Levison du F. B. I. sont aux prises avec des espions nazis dirigés par le redoutable von Low, l'homme aux yeux morts. Une lutte sans merci s'engage.