L'herbier du révérend père Marie-Antoine de Lavaur OFMCap

Ce que dit l'éditeur

L'herbier du R. P. Marie-Antoine de Lavaur

Le R. P. Marie-Antoine de Lavaur (1825-1907), déclaré vénérable le 23 janvier 2020, l'Apôtre du Midi, le Brancardier des Âmes, le Chevalier de Notre-Dame, le Routier du Seigneur, le célèbre prédicateur, le formidable convertisseur de mécréants, le Saint de Toulouse herborisant ! Voilà du nouveau. Avait-il vraiment le temps, ce bon Père, de s'occuper à un tel passe-temps lors de ses innombrables courses apostoliques ? Non, certainement pas, mais il était également poète. Les fleurs, il les aimait à sa façon. En vrai fils de saint François d'Assise, il les voyait comme créatures de Dieu autant que souvenirs des lieux où il passait, à partager avec ceux qu'il aime, au cours ininterrompu des retraites, missions et prédications qu'il prêchait là où on l'appelait, ou des divers pèlerinages qu'il fréquentait, certains avec assiduité, comme Lourdes, La Salette, Livron, Quézac ou Ceignac...

Cet Herbier, qui est plutôt une sorte de reliquaire, nous offre un émouvant témoignage et un précieux souvenir du cher Père Marie-Antoine, qui dans toutes ses lettres à sa famille et parfois aussi à d'autres correspondants, plaçait quelques fleurs cueillies là où il se trouvait.

Son neveu, l'abbé Joseph Périlié, les collait sur du papier et inscrivait le lieu d'où elles étaient envoyées et la date de la lettre. Avec ce qui en reste, car c'est sûrement bien incomplet, nous pouvons cependant suivre un peu le Père Marie- Antoine sur les chemins qui l'ont conduit à travers tout le Languedoc, mais aussi de Toulouse à Jérusalem et Rome, en passant par Montserrat et Reims.

C'est une face bien charmante et peu connue du capucin qui, sous un aspect parfois austère, cachait une âme sensible et délicate. Avec lui, faisons l'école buissonnière de sa vie et de son coeur, cueillant une fleur ici, une anecdote là. Il connaît le bon chemin, celui qui va vers le bon Dieu. Nous ne trouverons pas meilleur guide pour nous y conduire, et l'air y est embaumé de fleurs plus belles encore que les fleurs terrestres.