Ecrits guerriers : 1914-1915

Ce que dit l'éditeur

« Mourir pour la patrie : nous chantons d'autres romances, nous cultivons un autre genre de poésie », écrit Remy de Gourmont en 1891 dans Le Joujou patriotisme. « Mourir pour la patrie, j'ai cru longtemps que ce n'était là qu'une romance guerrière, mais voilà que je ne sais que trop que c'est la plus poignante et la plus noble des réalités », écrit le même Gourmont dans La France du 11 novembre 1914. De là à penser que le prince des sceptiques a trahi, il n'y a qu'un pas à franchir à la suite de Paul Léautaud, qui ne cessa de vitupérer « la pauvre attitude de Gourmont durant la guerre ». Les choses ne sont pas si simples et la lecture de ces Écrits guerriers, certains inédits, et des documents joints aidera à juger sur pièce s'il y eut ou non trahison.