Madeleine Ozeray : l'ombre de Louis Jouvet

Ce que dit l'éditeur

L'ombre de Louis Jouvet

Elle avait les yeux bleus tellement doux, tellement purs, qu'ils semblaient tendre en permanence vers l'azur.

En 1932, quand il la voit pour la première fois dans un grand appartement parisien, Louis Jouvet, immense acteur et maître du théâtre en France, tombe sous le charme. Il trouve dans la petite Madeleine Ozeray la partenaire idéale pour camper le rôle d'Agnès dans L'École des Femmes de Molière.

Alors Jouvet façonne la jeune comédienne ardennaise à son image et lui fait toucher le firmament au théâtre de l'Athénée à Paris.

Leurs créations des oeuvres de Jean Giraudoux sont devenues des références du théâtre en France : La Guerre de Troie n'aura pas lieu, Électre, Ondine.

En 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, la pièce Ondine bat les records de recettes de la star du music-hall Maurice Chevalier, qui se produit en même temps au Casino de Paris.

Mais après la guerre et une déchirure violente avec son mentor et amant Jouvet, Madeleine Ozeray connaît un long déclin, jusqu'à tomber dans l'oubli. Ombre et lumière.

Dans sa série de livres illustrés consacrés à de grandes figures féminines, la Province de Luxembourg a confié au tandem Jacques Herbet (textes) et Palix (dessins) ce nouvel ouvrage.

On y suit le parcours fulgurant de Madeleine Ozeray, née à Bouillon en bord de Semois en 1908 et partie chercher la gloire mais aussi la fortune à Paris vingt-quatre ans plus tard.

Madeleine Ozeray fut une grande vedette à son époque. Madeleine est la poésie même, disait d'elle Jean Cocteau, après avoir vu Ondine. Elle était une légende vivante, affirmait Philippe Noiret, qui a tourné à ses côtés dans le film Le Vieux fusil.