L'oeuvre de Hilde Domin : comme toutes les présences angéliques

Ce que dit l'éditeur

Hilde Domin (1909-2006) est allemande. Originaire de Cologne, elle a fui le nazisme à Saint-Domingue, est revenue habiter en Allemagne et a continué d'écrire en allemand pour ne pas laisser la destruction avoir le dernier mot, ni dans son existence ni dans l'histoire. Elle est décédée, âgée, à Heidelberg, des suites d'une chute sur le verglas : elle était sortie s'acheter des gants, pour le bonheur. Tout Hilde Domin est bien dans cette fin, à la fois tragique et légère et accomplie.

Évelyne Frank approche son oeuvre par le biais d'un questionnement existentiel : à quoi bon ? À quoi bon qu'il y ait moi ? Comment faire de l'exil de la condition humaine un exode ? Comment tenir ? « Une rose pour tout soutien », qu'est-ce à dire ? Parce que cette poétique reçoit beaucoup, en réagençant ces éléments divers, de la Bible et des traditions juives et chrétiennes, tout en demeurant profane, c'est-à-dire « sur le seuil », l'auteur tentera de dire les consonances ici perçues.

Au fil de ces pages, puisse le lecteur établir une certaine complicité avec l'oeuvre de Hilde Domin et, ce faisant, relire sa propre vie dans une autre lumière, s'affermir dans l'amitié avec soi-même.