Ce dont il ne reste rien : poème

Ce que dit l'éditeur

Va. Vis. Déroule-toi des cordes des livres.

Regarde ta mère frotter ses mains jointes sur l'écorce des arbres et son ventre usé par les graines de l'hiver.

Aime-la. Plains-la. Et va.

Va. Vente. Enlève-toi les peaux mortes de la fatalité et les fards du chagrin.

Renais et tue-toi mille fois encore pour connaître la face du soleil.
L. J-A.

A qui s'adressent ces poèmes intenses, où chaque vers est doublé de son poids d'émotion ? A un autre que soi, donc à tous les initiés de cette langue étrangère qu'est la poésie.

Venu d'une autre planète, celle des avocats, Jung-Allégret a suscité la méfiance avant d'être reconnu pour ce qu'il est, un poète, un vrai, avec son écriture singulière, raffinée, pour dire le brut, ce que seul
l'oeil du poète
perçoit à travers les choses.
Vénus Khoury-Ghata