Homo viator

Ce que dit l'éditeur

De retour d'un long exil, Virgile revient discrètement en Atlantide, son pays natal, avec Ogooué son assistante, qui écrit le récit de ce retour. Les pèlerins prennent une chambre d'hôtel où se déroulent les souvenirs d'enfance de Virgile, à Clowé, au bord de Trinidad, la mer du poète. Virgile redécouvre cette mer sur laquelle flotte l'odeur du pétrole, avec son paysage musical et ses fantômes. Puis, Neverland, la capitale de l'Atlantide, sa ville d'enfance, et contemple la brume qui enveloppe sa poésie de la fuite et son idylle d'enfance Ogooué, qu'il reconnaît à travers les traits de son hôte. Sa Maison de poèmes, sa vie, la chair de ses poèmes crée un univers bucolique, tourné vers la postérité, avec son prestige. Voici pourtant qu'un incendie va souffler cet univers, et produire un cataclysme qui conduit le poète dans un asile psychiatrique. Tous ses rêves volent en éclats et sa vie vacille. Perdant l'usage de la parole, des mots et de la raison, il n'en gratte pas moins sur du papier des formes bizarres. C'est alors qu'il voit surgir les personnages, les paysages et les récits de ses oeuvres incendiées, l'invitant à descendre dans les Enfers marins, au fond d'un abîme fantasque, avec des langues symphoniques. Virgile fait la rencontre de visiteurs étranges, pourvoyeurs de fantaisie et d'insolite à sa seconde vie de poète maudit. OEuvre dissidente et voluptueuse, aux entretiens inventifs, Homo viator inaugure le nouveau fantastique et réinvente le picaresque, à travers le génie de la fuite et son art océanographique.