Petite histoire subjective du centre international de poésie Marseille. Vol. 1. 1989-2017 : entretiens

Ce que dit l'éditeur

« La dévaluation générale de la poésie s'accompagne d'un intérêt apitoyé pour ses survivances. Elle devient élément décoratif, preuve, pour les "culturels" (dans la mesure où ces cérémonies ne leur coûtent pas plus qu'une fraction infime de ce que leur revient le moindre opéra ou la moindre exposition), de la hauteur de leur culture. À condition, bien entendu, que les poètes soient sérieux, et sages. Donc que leur poésie soit sérieuse, et sage.
À l'intérieur de ces limites formelles vous pouvez dire tout ce que vous voulez de féministe, de multi-culturel, d'anti-raciste, d'anti-bombes anti-personnel, vous pouvez tchernobyler à qui mieux mieux, bêler sur la paix et votre grand-mère, pourvu que vous ne puissiez pas être soupçonné de pratiquer des "jeux formels", ou de parler "difficile", ce qui serait "élitiste", non "démocratique" et vraisemblablement une atteinte aux droits de l'homme et une insulte aux ONG. »
Jacques Roubaud